Dans cette partie, nous allons nous pencher sur le chemin en Grèce.

Au début, l’idée était de faire la traversée en ferry entre l’Italie (Bari) et la Grèce (Ηγουμενίτσας — Igoumenitsa). Car depuis Igoumenitsa sur la côte ouest de la Grèce, on peut facilement reprendre le chemin européen E6 (qui va d’ouest en est). Puis du E6, on croise le E4 (du nord au sud). Et avec un peu de hors piste on arrive à Athènes. Sur le papier c’est le bon plan.

Le kilométrage est un peu ambitieux, d’autant plus quand on vérifie les dénivelés : la Grèce est très montagneuse ! Après, on est là pour ça.

Une carte centrée sur le sud-est de l'Italie et la Grèce qui montre le chemin prévu en pointillé bleu

Mais, car il y a un “mais”, Nathalie et moi-même, ça fait plusieurs mois qu’on lit différents récits de voyage.

Et je tiens à remercier les personnes qui écrivent ces récits, car l’écrit permet de rechercher facilement des informations. En plus c’est toujours passionnant et surtout, c’est une mine d’informations. Heureusement que les blogs à l’ancienne et autres pages personnelles existent encore.

Bref, on a beaucoup lu, et on a eu des doutes sur notre itinéraire grec.

En effet, même les plus aventureux semblent dire que les chemins E4/E6 de Grèce continentale (par opposition au Péloponnèse) ne sont pas bien balisés, ou pas entretenu. Je cite : “Montagnes désertes, refuges fermés, sentiers abandonnés” ou “Par endroits, les chemins E4 (…) sont envahis par la végétation et non balisés.”. Il est donc l’heure de se renseigner plus en détails.

Oui, nous sommes (un peu) aventureux, mais si le dénivelé du jour est de 2000 m, qu’il n’y a pas de point de ravitaillement en eau, et qu’au final le chemin n’est pas praticable, ça commence à faire beaucoup. Courageux, mais pas téméraire comme on dit.

On part à la recherche d’informations complémentaires. Après quelque temps, on tombe sur une association grecque : Terra Pindus qui s’occupe de réhabiliter le chemin qu’on avait prévu. Hourra ! On les contacte par email pour leur exposer notre plan (merci encore le web ouvert). On leur demande si ça leur parait jouable, s’ils ont remis le chemin en état, et on les félicite pour leur projet aussi !

Quelques jours plus tard, on a une réponse hyper détaillée : merci les gens passionnés. Mais par contre ils nous déconseillent de prendre ce chemin. Leur association vient tout juste de commencer à le réhabiliter et ils le font avec leurs petits moyens. Ils nous fournissent quand même une carte des endroits qu’ils jugent praticables, et on constate qu’il leur reste pas mal de travail. Courage !

Nous voilà repartis à la recherche d’un itinéraire bis. Finalement, on prend le ferry jusqu’au Péloponnèse (qu’on traversera du nord au sud) puis un passage en Crête pour finir le périple, avant de rejoindre Athènes. Le Péloponnèse, c’est la presqu’ile du sud de la Grèce (entourée en rouge), et la Crête, c’est une île grecque (en violet) dans le sud du pays.

Une carte centrée sur le sud-est de l'Italie et la Grèce qui montre le chemin prévu en pointillé bleu. En plus le Péloponnèse est entouré d'un trait rouge et la Crête d'un trait violet.

Pourquoi ces deux choix ? Eh bien parce qu’il y a plus de touristes et de facto plus d’infrastructures. En termes de chemin de randonnée, ce n’est pas non plus la folie, mais ça va le faire.

En conclusion, l’itinéraire bouge souvent, et bougera encore quand on sera dessus, mais grâce à tous ceux qui ont raconté leurs voyages, on peut planifier au mieux et lire de belles aventures ! Aller, continuez comme ça 😉