Rodage
On savait que la partie en France serait facile, et tant mieux, car ça permet de faire le rodage. Et après trois semaines, la France, c’est bientôt fini. Retour sur la période de rodage.
En réalité, la plupart de nos pratiques et matériels ont déjà été testés en condition réelle, mais cette aventure reste différente des précédentes, sans compter qu’on a pris quelques décisions de dernière minute (surtout Jérôme).
Côté matériel
Sacs
Nathalie a un setup bien rodé, pas de grands changements pour elle entre cette rando et les précédentes.
Jérôme lui a un peu acheté un sac au dernier moment. Heureusement, ça le fait, même si la ceinture ventrale n’est pas assez large et ne permet pas de mettre tout le poids du sac sur les hanches.
Aussi Jérôme est parti accompagné d’une banane. L’idée est bonne, quasi sûr, mais le modèle probablement pas. Au final, il la porte en bandoulière plutôt qu’à la taille. Ça fait bien le job, permettant d’avoir de l’espace en plus, de déporter du poids et d’organiser ses affaires. Mais le principal problème reste qu’elle n’est pas étanche.
Météo
Pour Jérôme, la protection de la tête contre le soleil (voire la pluie) passe par un chapeau. Une très bonne expérience avec un simple chapeau de paille avait conforté cette idée.
Nathalie est protégée par ses tours de cou qui lui couvrent le visage. Aussi, pour le nez et les pommettes, ça sera crème solaire en stick.
Pour la pluie, deux approches : Nathalie avec une cape complète qui la protège, elle et son sac ; Jérôme avec une veste imperméable et son sac exposé à l’eau. L’intérieur étant rangé dans des sacs étanches. À la réflexion, Jérôme va ajouter une protection de pluie pour le sac, car elle permet aussi d’être utilisée pour s’asseoir quand le sol est mouillé.
Dodo
La tente a été changée au dernier moment ! On avait quelque chose de très bien, mais trop lourd. Au final, on s’est fait livrer in extremis une tente reçue le jeudi avant le départ. On la connaissait quand même, mais jamais pratiquée. Montée une fois dans l’appartement pour tester et let’s go. Un peu cavalier, mais pas de regrets, elle est très bien. En plus, on passe d’une toile orange à noir en couleur et ça ravie Nathalie pour la discrétion.
Astuce oreiller : on a chacun deux tours de cou. L’astuce est de remplir l’un dans un sens avec sa doudoune par exemple, et de mettre l’autre dans l’autre sens pour verrouiller. C’est très confortable !
Logistique
Pauses
Tous les 7 à 10 jours, on fait une pause d’un jour complet en hébergement en dur (hôtel par exemple). L’idée est de reposer notre corps.
Pendant cette pause, on est “malheureusement” très occupé.
En effet, c’est à ce moment-là qu’on travaille la suite de notre itinéraire. Avec souvent la planification jusqu’à la prochaine pause.
Et puis il faut faire la lessive, les courses et toutes les tâches en attente. Des plus plaisantes : comme écrire des cartes postales aux plus désagréables ; comme déclarer ses impôts.
Itinéraire
On a globalement tracé un trajet entre Paris et Athènes, mais les étapes ne sont pas définies. Grâce à de bons outils, on s’en sort pas mal, mais c’est sûr que sur mobile avec des connexions internet pas toujours très stables, ça reste une sacrée gymnastique.
Bivouac
Pour le repérage des points de bivouac, souvent, on a fait un premier travail lors du choix des étapes. On regarde sur OpenStreetMap pour trouver une forêt, on vérifie avec une vue satellite et on confirme que les dénivelés ne sont pas trop rudes avec une carte topographique.
Oui, parce qu’une bonne nuit en tente, c’est AVANT TOUT un terrain plat.
Évidemment, le moment venu, c’est un repérage de terrain qui guide notre choix. On pose nos sacs et on tourne dans le secteur jusqu’à trouver un spot.
Ravitaillement et repas
Concernant les repas, on part sur trois repas par jour (matin/midi/soir) et deux pauses (10 h/16 h).
Les bases sont souvent les mêmes : gâteaux secs, Princes pour le matin par exemple, peut-être une banane aussi.
Pain (ou tortilla), fromage et crudités diverses pour le midi (avec mayonnaise en tube).
Pour le soir, notre astuce, c’est semoule et soupe lyophilisée. Ça marche avec noodles et semoule. Une partie avec du goût et de la semoule pour le remplissage. On chauffe ça au réchaud à gaz.
Les 10 h/16 h, c’est basé soit sur des viennoiseries si on a croisé une boulangerie, soit graines, fruits secs, cacahuètes… Et on a toujours une tablette de chocolat Lint 70% pour le moral.
Le ravitaillement pour ces repas est souvent assez simple, on croise des villages ou villes avec au moins une boulangerie ou une épicerie. Mais certaines fois, et par exemple en ce moment, ce sont des déserts et on se retrouve à porter beaucoup de provisions, puis à finir par manger “ce qui reste” et chez nous, ce n’est jamais fameux. Une tartine de mayonnaise en tube saupoudré de cacahuètes (miam ?).
Pour conclure, je pense que nous n’avons pas commis d’erreur de débutant. On se retrouve avec les mêmes problèmes et mêmes solutions que sur nos randonnées précédentes (qui restaient plus modestes).
La pause tous les sept jours permet de repartir sur de bonnes bases et elle est clairement indispensable autant pour le physique que pour le moral.
Après 25 jours depuis le départ, plus de 500 km déjà parcourus, j’ai l’impression que l’objectif est atteignable. Cependant, il y aura des adaptations à faire, autant matérielles que logistiques, quand on arrivera en saison chaude. On en reparlera ici.









