792 km parcourus au total

Après une longue pause à Lausanne, nous reprenons la route quelque peu rouillés. On suit les rives paisibles du lac Léman pendant 3 jours, avant d’approcher des montagnes.

Ah la Suisse ! Ses paysages, ses fromages, son chocolat et… ses toilettes publiques !

Oui, parce que nous sommes agréablement surpris par la qualité des infrastructures sanitaires du pays. Au bord du lac, il y a des WC tous les 50 mètres. Même dans les petits villages sur les hauteurs, on trouve des toilettes, propres, avec du papier, et parfois même équipées d’un sèche-mains Dyson dernier cri !

Autre avantage de la Suisse : l’eau ! Il y a des fontaines d’eau potable absolument partout. Cela nous permet d’alléger un peu nos sacs en ne remplissant qu’une petite gourde que l’on peut recharger à volonté en cours de route.

Voilà pour le côté pratique. Malgré tous ces avantages, nous sommes un petit peu déçus par notre passage dans ce pays car nous marchons la plupart du temps sur des routes goudronnées. On se retrouve dans un environnement beaucoup plus urbain, ce qui veut dire que nous ne pouvons pas bivouaquer facilement non plus.

Alors pour éviter les ennuis, et puisque nous suivons la Via Francigena, on décide de profiter des hébergements disponibles pour les pèlerins.

Cela nous permet aussi de rencontrer de nouvelles personnes qui suivent également ce chemin (des bretonnes, un anglais, des australiens…). Tout un petit monde que l’on croise et re-croise au gré des étapes.

Finalement le goudron s’efface et laisse à nouveau la place pour la forêt et ses oiseaux qui nous avaient tant manqués !

Et nous découvrons la montagne, belle et imposante lorsque nous sommes coincés dans un petit village dans la vallée. Majestueuse quand nous prenons de la hauteur et que l’horizon s’ouvre un peu. Ajoutez à cela un rayon de soleil, et nous sommes dans notre élément, même si les étapes sont un petit peu plus exigeantes physiquement.

À l’heure de traverser le col du Grand Saint Bernard, nous devons malheureusement nous résoudre à prendre le bus car les conditions ne sont pas réunies pour le faire à pied.

Lundi 12 mai, nous faisons donc une petite entorse à notre voyage à pied pour parcourir 20 km en 30 minutes. C’est derrière les vitres du bus que nous passons notre 2e frontière, dans le tunnel du Grand Saint Bernard (le col étant lui aussi fermé aux voitures). Nous enchaînons avec une étape de 20 km à pied la même journée pour rejoindre Aoste, en 7h.

Mais cette étape n’est pas une partie de plaisir ! On se retrouve très rapidement bloqués car le sentier est “non percorribile” (non praticable). En effet, des arbres sont échoués en travers du chemin tous les 100 mètres. On tente quand même notre chance, mais plus on avance, plus les obstacles sont difficiles à franchir et le chemin se transforme en véritable épreuve du combattant. Alors on se résigne à redescendre sur la route pour quelques longs kilomètres avant de retrouver le chemin officiel.

Espérons que cette première étape en Italie ne soit pas à l’image de ce qui nous attend pour la suite !