1134 km parcourus au total

Après notre (trop) courte pause à Mortara, nous reprenons le chemin des plaines, des rizières et des champs.

C’est une partie difficile moralement car peu intéressante et qui se fait principalement sur du goudron. Seuls les coquelicots et les ibis viennent un peu égayer notre quotidien. Quelques rencontres également.

À l’unanimité des marcheurs que l’on croise : c’est long et ennuyant !

On prend tous notre mal en patience, on sait que c’est temporaire. Il faut avancer, et à un moment ça devrait s’améliorer.

Parmi les étapes importantes de la Via Francigena, il y a la traversée du fleuve du Po. Ce passage d’une rive à l’autre se fait sur le bateau de Danilo. Il est une figure emblématique du chemin.

La traversée est courte, mais une fois arrivés, Danilo nous invite chez lui pour nous faire signer le registre qu’il tient de tous les pèlerins qu’il fait traverser depuis 1998. Il en profite pour nous dispenser un petit cours d’histoire sur San Conlombano (Colomban de Luxeuil), un missionnaire mort à une soixantaine de kilomètres d’ici, à Bobbio. Ça nous a fait très plaisir de prendre part à ce rituel.

Il nous reste deux jours de marche avant Fidenza où nous ferons notre prochaine pause. On passe rapidement par Piacenza (Plaisance en français) où l’on ne s’arrête que pour manger une glace.

Dommage, le centre-ville méritait qu’on s’y attarde un peu plus. Une prochaine fois peut-être, quand nos pieds seront moins fatigués.

À l’horizon se dessinent les premières collines qui signeront la fin des plaines et des peines.