Nous sommes très déçus mais nous n’irons pas jusqu’à Athènes à pied. C’était un beau projet mais il faut s’adapter !

Notre premier changement d’itinéraire était les Apennins. Nous avions décidé de retourner en plaine pour plus de facilité. Et nous savions que de fait, nous serions exposés à un climat plus chaud. En effet les Apennins c’était d’une part pour le plaisir de la montagne, le défi même, mais d’autre part l’anticipation d’une météo et températures plus propices.

De retour sur le chemin de Rome le climat nous a compliqué la route avec une canicule. Quasiment 3 semaines de températures à +10 au-dessus des normales de saison. De 21-27 on passe donc à 31-37 degrés.

Il est difficile et même dangereux de faire des efforts lorsque les températures approchent des 35 degrés. On s’est adapté du mieux qu’on a pu. Se lever tôt, très tôt : 4h du matin, boire plus d’eau, raccourcir certaines étapes, et même une ombrelle. On a tenu.

En réalité on avait anticipé cette situation pour la Grèce. Seulement là on était un mois plus tôt que prévu. Ça a donc entamé notre moral et notre physique bien plus tôt que ce qu’on avait en tête. On savait, on était préparé psychologiquement, à avoir chaud en Grèce sur les deux semaines de la traversée du Péloponnèse. Mais là c’était trop tôt, on a su qu’on ne tiendrait pas la durée dans ces conditions.

Alors on s’adapte.

Paris - Rome à pied c’est déjà plus de 1750 km pour 96 jours de voyage. Pas de quoi rougir !

Donc là on est en route (en rail en fait) vers la France, objectif le Jura français. Ce qui est fun c’est que contrairement aux autres randonnées plus courtes qu’on a fait, où revenir au départ prenait à peine quelques heures en train, là le voyage retour est de plus de 15h. On se rend compte du chemin parcouru pour une fois.

Alors pourquoi le Jura ? Il y a là-bas une randonnée de 400 km qui s’appelle la Grand Traversée du Jura (GTJ) : ça va nous faire du bien de revoir de la moyenne montagne, des forêts et de faire du bivouac.

Alors oui ça nous fait bizarre parce que déjà il n’y a pas de continuité, on est dans un train, ça fait une coupure dans le mode de transport mais aussi dans le projet. Ce n’est pas la suite mais autre chose, qu’importe l’aventure continue !

C’est aussi le paradoxe de notre situation de “congé sabbatique” à durée fixe. Le projet se réduit mais pas les congés. On se retrouve à devoir “combler” le temps. M’enfin ne vous inquiétez pas on va s’en remettre. Pseudo questionnement philosophique mais c’est juste qu’on a eu le temps d’y réfléchir durant nos 10 jours de repos à Rome !

Donc c’est un peu triste qu’on quitte notre idée de base d’un Paris - Athènes. Mais fier du Paris - Rome effectué. Et très content de retrouver une randonnée plus classique, comme une randonnée doudou car l’aventure a parfois été dure !

À bientôt ✌️